Repère d'équité

L'éducation prioritaire

L'éducation prioritaire en France a été créée en 1981 dans le but de "corriger l'inégalité [sociale] par le renforcement sélectif de l'action éducative dans les zones et dans les milieux sociaux où le taux d'échec scolaire est le plus élevé". En 1990, les zones prioritaires mettent l'accent sur l'objectif de réussite scolaire. "L'objectif premier de cette politique est d'obtenir une amélioration significative des résultats scolaires des élèves, notamment des plus défavorisés".

Aujourd'hui, il existe deux types de réseaux prioritaires :

Le réseaux d'éducation prioritaire renforcée qui concernent les quartiers ou les secteurs isolés connaissant les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire.

Plus mixtes socialement mais rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors de l'éducation prioritaire.

Les principes de l'éducation prioritaire

La politique d'éducation prioritaire repose sur six principes clairement affirmés :

  • Garantir l'acquisition du "Lire, écrire, parler" et enseigner plus explicitement les compétences que l'école requiert pour assurer la maîtrise du socle commun
  • Conforter une école bienveillante et exigeante
  • Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire
  • Favoriser le travail collectif de l'équipe éducative
  • Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels
  • Renforcer le pilotage et l'animation des réseaux

Chiffres clés de la rentrée 2021

Rapport d'évaluation sur la politique publique de l'éducation prioritaire

Après évaluation, la Cour des Comptes a constaté que :

"l'éducation prioritaire, telle qu'elle a été mise en œuvre jusqu'à présent, n'a pas atteint son objectif, qui est de limiter à 10 % les écarts de niveaux entre élèves en éducation prioritaire et hors celle-ci. Ces écarts demeurent, selon les disciplines, entre 20 et 35 %."

"Pour que cette politique tienne ses objectifs, les moyens qui y sont consacrés devraient être davantage orientés vers les premières années de l'enseignement primaire et plus ciblés en faveur des REP+. La gestion des enseignants devrait par ailleurs être adaptée et l'architecture de la politique révisée, afin de renforcer l'autonomie de réseaux confortés et mieux évalués."

Publié le 17 octobre 2018 par la Cour des comptes - lien externe